Republic of Korea: Exhibition on ‘torn apart’ lives of conflict affected people
Les violences incessantes en République démocratique du Congo (RDC) alimentent une crise humanitaire majeure comptant parmi les plus graves au monde, alors que des millions de personnes ont dû fuir leur foyer et peinent à manger à leur faim. Les cultures ont été détruites dans les combats et le cercle vicieux du conflit et du déplacement a empêché de nombreux agriculteurs de semer, forçant des familles entières à survivre en mangeant ce qu’elles trouvent dans la nature.
À Mukambe, un village reculé de la province du Tanganyika (sud-est du pays), des violences interethniques ont déraciné plus de 650 000 personnes. Beaucoup de familles n’ont pas d’autre choix que de se nourrir d’escargots.
Roger, qui vit à Mukambe, dit que cela fait des mois que lui-même, sa femme et leurs six enfants n’ont presque rien mangé d’autre que des escargots. Il faut des journées de recherche au plus profond de la forêt pour en trouver assez pour toute la famille.
« Nous n’avons presque rien à manger », explique Roger. « Rien n’est comme avant, tout est si compliqué. Nous sommes obligés de manger des escargots – ce n’est pas normal pour nous. Et ils sont difficiles à trouver. »
Plus à l’ouest, dans la province du Kasaï, d’autres familles peinent à se nourrir après avoir été chassées de chez elles par le conflit et s’être réfugiées loin dans la brousse. Même quand ils rentrent chez eux, les villageois continuent de manquer de nourriture car ils n’ont pas pu cultiver leurs champs et n’ont pas les moyens de s’acheter à manger.
Ngalula, qui est récemment rentrée chez elle dans le Kasaï, raconte : « Nous avons fui pour ne pas être tués et n’avons rien emporté avec nous. Nous sommes revenus sans rien. »
La situation est particulièrement critique pour les enfants. L’infirmière Thérèse Baswa dirige un programme de nutrition au centre de santé du village de Tshikaji ; plus de 300 enfants souffrant de malnutrition y ont été pris en charge entre mai 2017 et janvier 2018.
« Nous traitons de nombreux cas de malnutrition depuis que les gens ont dû fuir en laissant tout derrière eux. La situation a beaucoup changé », déclare Mme Baswa.
En collaboration avec des associations d’agriculteurs, le Comité international de la Croix‑Rouge (CICR) aide les paysans à cultiver à nouveau en leur fournissant des semences, des outils et des terres mises à disposition par des chefs locaux. Ngalula fait partie des bénéficiaires : « Tous ces gens que vous voyez sont de l’association Bupole. Nous unissons nos efforts pour lutter contre la famine dans le Kasaï-Central. »
Selon les estimations de l’ONU, plus de 4,6 millions d’enfants congolais souffrent de malnutrition aiguë, dont 2,2 millions de malnutrition aiguë sévère, qui en est la forme la plus mortelle. L’année dernière, la RDC a enregistré le plus grand nombre de nouveaux déplacements au monde suite à l’intensification des violences. On estime que plus de 4 millions de personnes seraient déplacées à l’intérieur du pays – un record sur le continent.
En RDC, le CICR s’emploie à promouvoir le respect du droit international humanitaire dans le traitement des civils et des détenus. Il aide les personnes touchées par le conflit et les violences internes à survivre et à devenir autonomes. En outre, il améliore l’approvisionnement en eau et l’assainissement, renforce les soins de santé pour les blessés et les malades, soutient les victimes de violences sexuelles et réunit les familles séparées par le conflit et la violence. |
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Cette vidéo peut être téléchargée sur le site « Video Newsroom » du CICR :
Informations complémentaires :
Crystal Wells, CICR Nairobi, +254 716 897 265
Jean-Yves Clémenzo, CICR Dakar (langue française), +221 78 639 86 29
Aurélie Lachant, CICR Genève, +41 79 244 64 05
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LISTE DES PLANS
Lieux : provinces du Tanganyika et du Kasaï-Central, RDC
Durée : 4 minutes et 49 secondes
Format : HD H264 mov
Réf. CICR : AV 833
Date : 21.03.2018
Droit d’auteur : CICR – libre de droits
Lieu : Mukambe, province du Tanganyika, RDC
0:00 – 00:21 : Roger et sa famille, qui vivent à Mukambe (province du Tanganyika), cherchent des escargots dans la forêt.
EXTRAIT SONORE (en kiswahili) – Roger :
00:21 – 00:26 : « Nous n’avons presque rien à manger. Rien n’est comme avant, tout est si compliqué. »
0:27 – 00:42 : Roger cherche des escargots. Il les ramène chez lui sur une feuille pour les manger.
EXTRAIT SONORE (en kiswahili) – Roger :
00:42 – 00:46 : « Nous sommes obligés de manger des escargots. Ce n’est pas normal pour nous. Et ils sont difficiles à trouver. »
00:47 – 00:54 : Gros plans sur les escargots
EXTRAIT SONORE (en kiswahili) – Roger :
00:55 – 01:00 : « Nous n’avons pas l’habitude de manger des escargots. Même en en ramassant beaucoup, ça ne fait qu’un seul repas. »
01:00-01:03 : La femme de Roger prépare des feuilles pour le repas. Un bol d’escargots est posé sur le sol.
Lieu : Kananga, province du Kasaï-Central, RDC
01:04 – 01:41 : Des femmes cuisinent des feuilles et des racines dans la cour d’une ferme.
EXTRAIT SONORE (en tshiluba) – Ngalula, une femme qui est récemment rentrée chez elle dans la province du Kasaï après avoir été déplacée par les violences :
01:42 – 01:46 : « Nous avons fui pour ne pas être tués. Nous n’avons rien emporté avec nous. Nous sommes revenus sans rien. »
EXTRAIT SONORE (en français) – Thérèse Baswa, infirmière au centre de santé de Tshikaji (province du Kasaï) :
01:47 – 01:54 : « Nous avons maintenant beaucoup d’enfants malnutris. Quand les gens sont partis, ils ont tout laissé derrière eux. »
01:55 – 02:04 : Des femmes de l’association d’agriculteurs Bupole marchent sur un chemin. Elles amènent à boire et à manger à leurs collègues qui ensemencent un champ de l’association.
EXTRAIT SONORE (en tshiluba) – Ngalula :
02:05 – 02:09 : « Tous ces gens que vous voyez sont de l’association Bupole. »
02:10 – 02:14 : Des membres de l’association Bupole travaillent aux champs.
EXTRAIT SONORE (en tshiluba) – Ngalula :
02:15 – 02:18 : « Nous unissons nos efforts pour lutter contre la famine dans le Kasaï-Central. »
02:19 – 02:32 : Des membres de l’association Bupole plantent des graines.
02:33 – 03:01 : Les femmes transportant le repas rejoignent leurs collègues et tous mangent.
03:02 – 03:26 : Des membres de l’association Bupole ensemencent un champ.
03:27 FIN : Dépistage de la malnutrition et distribution d’un repas aux enfants traités au centre de santé de Tshikaji.