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Crise du Soudan du Sud - Un an après

Une année s'est écoulée depuis le début de la crise qui déchire le plus jeune pays du monde, le Soudan du Sud. Le conflit en cours touche des millions de personnes. Il a éclaté le 15 décembre 2013, à la suite d'un différend opposant le président Salva Kiir et l'ancien vice-président, Riek Machar. Depuis lors, des centaines de milliers de personnes ont été déplacées à l'intérieur des frontières du pays ou ont fui vers les pays voisins.

Scénario

Une année s’est écoulée depuis le début de la crise qui déchire le plus jeune pays du monde, le Soudan du Sud. Le conflit en cours touche des millions de personnes. Il a éclaté le 15 décembre 2013, à la suite d’un différend opposant le président Salva Kiir et l'ancien vice-président, Riek Machar. Depuis lors, des centaines de milliers de personnes ont été déplacées à l’intérieur des frontières du pays ou ont fui vers les pays voisins.

Les personnes qui sont restées au Soudan du Sud rencontrent des difficultés sans précédent, car les biens et services de première nécessité (eau, vivres et soins de santé) sont continuellement affectés. Soulignant les problèmes pressants qui assaillent la population de ce pays, le chef de la délégation du CICR au Soudan du Sud, Franz Rauchenstein, déclare : « les besoins massifs de la population sud-soudanaise sont aussi des besoins très élémentaires : alimentation suffisante, eau potable, soins de santé et rétablissement des liens familiaux, outre la protection des enfants en ces temps difficiles. Il existe aussi des besoins en matière de promotion de la santé, car il s’agit de personnes vulnérables qui ne peuvent pas retourner à leur vie fonctionnelle ; elles sont fragiles et leurs besoins d’urgence doivent être couverts ».

Des personnes travaillant au Soudan du Sud – comme, par exemple, Nikolaï Dmitriev, un chirurgien du CICR – confirment les préoccupations suscitées par la situation des soins de santé dans le pays.  « Nous travaillons dans des conditions très difficiles, et tout ce que nous faisons – je parle de la chirurgie que nous pouvons pratiquer ici – repose entièrement sur les principes de la chirurgie de guerre. Cela signifie que nous ne faisons rien de sophistiqué, mais qu’en quelque sorte, nous utilisons toute procédure qui nous permettra de sauver une vie ou de préserver la fonction d’un bras ou d’une jambe. Ces techniques ne sont pas sophistiquées, mais elles sont d’une importance vitale ».

Les équipes chirurgicales mobiles du CICR ont pratiqué plus de 3 000 interventions. Tandis que les combats continuent, Nikolaï Dmitriev évoque les défis que lui-même et son personnel doivent relever jour après jour. « Il est impossible de prédire combien de nouveaux patients vont arriver. Aujourd’hui, nous n’avons qu’un patient mais, demain, ils seront peut-être cent ! À cause de ces affrontements permanents, les gens ont encore plus besoin de notre aide ; outre les blessés récents, nous recevons un grand nombre de patients dont les blessures par balle datent de plusieurs mois, parfois trois-quatre mois et ce sont, pour la plupart, des cas très compliqués ».

Soulignant les problèmes dus au manque d'abris et de nourriture, un agent de la Croix-Rouge du Soudan du Sud, chargé de la préparation et de la réaction aux situations d’urgence, James Tut, déclare: « la nation est en crise depuis longtemps ; beaucoup de gens sont en réalité des personnes déplacées venant de régions différentes, telles que celles de Malakal, Bor, Ayod et, récemment, Nasir. Ces gens n’ont vraiment pas d’abris et ils n’ont même pas de quoi manger. Nous distribuons maintenant une aide alimentaire à près de 5 000 personnes (ce qui ne représente pas – loin s’en faut – la totalité de la population enregistrée). Ces gens souffrent réellement non seulement du manque d’abris mais aussi du manque de nourriture ».

Une femme, Mary Nyakola Thoat, est l’une de ces nombreuses personnes qui luttent pour leur survie au Soudan du Sud. Dans ce jeune pays, la vie reste précaire. « Je trouve que la situation est difficile parce qu’il n’y a pas de nourriture : avant, les gens transportaient des vivres entre Bor et ici, mais depuis que les combats ont éclaté, la nourriture ne peut plus venir de Bor. Quand nous sommes arrivés ici, les gens allaient dans la brousse chercher des fruits et des feuilles. Nous ramassions les feuilles des arbres et nous les mangions ».

Depuis le début de la crise, le CICR – conjointement avec la Société nationale de la Croix-Rouge – a distribué des vivres à plus de 600 000 personnes. Mary Nyakola Thoat, qui est déjà enregistrée pour bénéficier du programme d’aide alimentaire, aide à son tour les personnes qui ne sont pas encore enregistrées. « En général, nous partageons les vivres que nous recevons avec les gens qui ne sont pas enregistrés, parce qu’ils souffrent eux aussi de la faim. Notre ration est prévue pour huit personnes, mais elle profite en fait à 14 personnes au total ; nous la divisons en kilogrammes et nous la répartissons entre nous ; puis, nous attendons la distribution suivante ». 

Le CICR met également l’accent sur l’approvisionnement en eau de boisson saine et sur la vaccination du bétail, de manière à contribuer à améliorer les conditions d’existence de la population. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge aide à renforcer les capacités de la Croix-Rouge du Soudan du Sud, à laquelle elle apporte un soutien technique dans le domaine de la gestion et de la coordination des situations d’urgence. La Fédération a également mobilisé sa capacité d'intervention rapide à l’échelon mondial pour faire face et, finalement, enrayer la flambée de choléra qui avait éclaté dans l'État d'Équatoria oriental. La Société nationale du Soudan du Sud bénéficie également du soutien, sur le plan technique et financier, de quatorze organisations de la Croix-Rouge du monde entier (Autriche, Canada, Danemark, Finlande, Hong Kong, Japon, Kenya, Monaco, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Suisse et Taiwan). D’autre part, le soutien d’ordre financier et logistique apporté par les organisations de la Croix-Rouge de dix pays – Canada, Danemark, États-Unis, Finlande, Islande, Norvège, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Suède et Suisse – aident le CICR à mener au Soudan du Sud des opérations de secours destinées à sauver des vies.


Liste des plans 

Lieux : divers, Soudan du Sud
Durée : 04’50’’
Format : HD & SV H264 MOV 
Production : Pawel Krzysiek
Cameramen : Pawel Krzysiek / Jacob Zocherman
Son : anglais / Nuer
Réf. CICR : AV225N
Date : 3-19 novembre 2014

Droits : CICR Accès libre 

00.00   Largage d’aide alimentaire ; les bénéficiaires observent et collectent les vivres      

00.07   INSERT SONORE (en anglais) : Franz Rauchenstein, chef de la délégation du CICR au Soudan du Sud, Juba, Soudan du Sud : « les besoins massifs de la population sud-soudanaise sont aussi des besoins très élémentaires : alimentation suffisante, eau potable, soins de santé et rétablissement des liens familiaux, outre la protection des enfants en ces temps difficiles. Il existe aussi des besoins en matière de promotion de la santé, car il s’agit de personnes vulnérables qui ne peuvent pas retourner à leur vie fonctionnelle ; elles sont fragiles et leurs besoins d’urgence doivent être couverts ».

00.33   Patients accueillis dans une unité médicale mobile fonctionnant en plein air
00.41   Un enfant vient de naître dans cette unité médicale mobile
00.46   Vue aérienne, prise à bord d’un avion sanitaire
00.50   Atterrissage de l’avion sanitaire
00.55   Ce patient, placé sur un brancard, est transféré de l’avion vers l’unité médicale
01.09   Le patient est sur la table d’opération, le personnel médical commence à s’affairer
01.26   Le Dr Nikolaï Dmitriev examinent un patient 

01.31   INSERT SONORE (en anglais) : Dr Nikolaï Dmitriev, chirurgien du CICR, Waat, Soudan du Sud : « nous travaillons dans des conditions très difficiles, et tout ce que nous faisons – je parle de la chirurgie que nous pouvons pratiquer ici – repose entièrement sur les principes de la chirurgie de guerre. Cela signifie que nous ne faisons rien de sophistiqué, mais qu’en quelque sorte, nous utilisons toute procédure qui nous permettra de sauver une vie ou de préserver la fonction d’un bras ou d’une jambe. Ces techniques ne sont pas sophistiquées, mais elles sont d’une importance vitale ».

01.46   INSERT SONORE (en anglais) : Dr Nikolaï Dmitriev, chirurgien du CICR, Waat, Soudan du Sud : « il est impossible de prédire combien de nouveaux patients vont arriver. Aujourd’hui, nous n’avons qu’un patient mais, demain, ils seront peut-être cent ! À cause de ces affrontements permanents, les gens ont encore plus besoin de notre aide ; outre les blessés récents, nous recevons un grand nombre de patients dont les blessures par balle datent de plusieurs mois, parfois trois-quatre mois et ce sont, pour la plupart, des cas très compliqués ».

02.20   Un avion largue des vivres tandis que les gens attendent et le regardent passer
02.26   Des personnes courent vers les vivres largués par l’avion
02.32   Des personnes ramassent les vivres largués par l’avion
02.36   Des personnes attendent la distribution de vivres
02.41   Plan rapproché d’une femme montrant sa carte d’enregistrement
02.47   Des femmes ramassent des sacs de céréales
02.53   Plan rapproché des sacs de céréales

02.57   INSERT SONORE (en anglais) : James Tut, agent de la Croix-Rouge du Soudan du Sud, chargé de la préparation et de la réaction aux situations d’urgence, Waat, Soudan du Sud : « la nation est en crise depuis longtemps ; beaucoup de gens sont en réalité des personnes déplacées venant de régions différentes, telles que celles de Malakal, Bor, Ayod et, récemment, Nasir. Ces gens n’ont vraiment pas d’abris et ils n’ont même pas de quoi manger. Nous distribuons maintenant une aide alimentaire à près de 5 000 personnes (ce qui ne représente pas – loin s’en faut – la totalité de la population enregistrée). Ces gens souffrent réellement non seulement du manque d’abris mais aussi du manque de nourriture ».

03.28   Divers plans de personnes ramassant des sacs de céréales et repartant chez elles

03 :44  INSERT SONORE (en langue Nuer) : Mary Nyakola Thoat, bénéficiaire de l’aide du CICR/victime du conflit, Waat, Soudan du Sud : « je trouve que la situation est difficile parce qu’il n’y a pas de nourriture : avant, les gens transportaient des vivres entre Bor et ici, mais depuis que les combats ont éclaté, la nourriture ne peut plus venir de Bor. Quand nous sommes arrivés ici, les gens allaient dans la brousse chercher des fruits et des feuilles. Nous ramassions les feuilles des arbres et nous les mangions ». 

04.15   INSERT SONORE (en langue Nuer) : Mary Nyakola Thoat, bénéficiaire de l’aide du CICR/victime du conflit, Waat, Soudan du Sud : « oui, ces distributions font une très grande différence, mais beaucoup de personnes ne sont pas enregistrées. Le problème, c’est que beaucoup de gens ne reçoivent pas leur carte d’enregistrement. En général, nous partageons les vivres que nous recevons avec les gens qui ne sont pas enregistrés, parce qu’ils souffrent eux aussi de la faim. Notre ration est prévue pour huit personnes, mais elle profite en fait à 14 personnes au total ; nous la divisons en kilogrammes et nous la répartissons entre nous ; puis, nous attendons la distribution suivante ». 

04.44   Plans montrant les aliments en cours de cuisson.
04.50   FIN 

B-Roll
South Sudan 12/12/14 HD
Duration : 4m 52s
Size : 702 MB

Duration : 4m 52s
Size : 286.1 MB

Documents
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South Sudan Spanish
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South Sudan French
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South Sudan English
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