«Les voies d'approvisionnement humanitaire vers le Yémen doivent impérativement rester ouvertes», déclare Robert Mardini, directeur régional du CICR pour le Proche et le Moyen-Orient. «Vingt-sept millions de Yéménites, déjà affaiblis par plus de deux ans de conflit, ont besoin de nourriture, de médicaments et d'autres articles essentiels pour survivre.»
Plus rien n'entre ni ne sort actuellement du Yémen, que ce soit par mer, air ou terre. Une cargaison de comprimés de chlore, acheminée par la Croix-Rouge pour prévenir le choléra, n'a pas reçu d'autorisation d'entrée à la frontière nord du Yémen. Une autre livraison de secours médicaux comprenant 50 000 flacons d'insuline est attendue la semaine prochaine.
«L'insuline doit être réfrigérée et ne pourra donc pas attendre devant une frontière bouclée. Sans solution rapide à cette fermeture, les conséquences humanitaires seront terribles», met en garde M. Mardini.
Le Yémen fait déjà les frais d'un conflit armé qui a détruit la plus grande partie de ses infrastructures essentielles et laissé le système de santé au bord de l'effondrement. Toujours plus de civils innocents sont tués ou mutilés par les bombardements et les frappes aériennes.
«Nous sommes extrêmement préoccupés par le nombre de victimes civiles, qui ne cesse de croître, et par le fait que des infrastructures non militaires, comme des stations de traitement des eaux et des aéroports civils, sont prises pour cible. Ces actes constituent des violations du droit international humanitaire», conclut M. Mardini.
Informations complémentaires:
Soumaya Beltifa, CICR Sanaa, tél. : +967 73 607 1967
Adnan Hizam, CICR Sanaa, tél. : +967 73 372 1659
Iolanda Jaquemet, CICR Genève, tél. : +41 79 447 37 26