Crise Des Refugies Syriens: L'allemagne accueille une conference

Le 28 octobre, l'Allemagne accueille à Berlin une conférence consacrée à ce qu'il est possible de faire pour aider les pays touchés par l'exode massif de réfugiés syriens. Plus de deux millions de personnes ont franchi la frontière syrienne pour passer dans les pays voisins, la Turquie, le Liban, la Jordanie et l'Irak étant particulièrement touchés par l'afflux de réfugiés.

Le 28 octobre, l’Allemagne accueille à Berlin une conférence consacrée à ce qu’il est possible de faire pour aider les pays touchés par l’exode massif de réfugiés syriens. Plus de deux millions de personnes ont franchi la frontière syrienne pour passer dans les pays voisins, la Turquie, le Liban, la Jordanie et l’Irak étant particulièrement touchés par l’afflux de réfugiés.

Près de 100 000 personnes vivent dans le camp de Zaatari, en Jordanie. Tandis que le conflit syrien entre dans sa quatrième année, ce camp a pris un aspect permanent. Mohammad Homsi et sa famille y vivent depuis plus d’un an et demi, mais sous l’apparence superficielle de la vie quotidienne, le jour où ils ont dû quitter la Syrie est encore frais dans leur mémoire.

« Dans notre village, il y avait 3 500 habitants, dont un quart de chrétiens. Les autres étaient musulmans, explique Mohammad. Nous vivions tous en paix. Puis les bombardements ont commencé… nous étions frappés par 60 missiles par heure. Toute la population est partie – il n’y avait plus ni chrétiens, ni musulmans. »

La famille n’a plus à craindre la guerre, maintenant, mais Zaatari a ses propres dangers : la poussière, le vent, le risque d’incendie lié aux fourneaux, voire les scorpions et les serpents. Mohammad a cinq enfants et a donc décidé de suivre un cours de premiers secours, organisé par le CICR à la demande des réfugiés et dispensé par Abdul Badih El Dada.

« Les premiers secours sont pour tout le monde, dit celui-ci. Tout le monde peut suivre ce cours. Les cours que nous donnons sont des cours pratiques, il n’y a pas de théorie, pas de vidéo, nous leur enseignons des compétences pratiques. »

Les participants apprennent comment soigner les brûlures, comment arrêter les hémorragies et la réanimation. Les hommes et les femmes participent ensemble : pour beaucoup, ce n’est pas seulement une formation utile, c’est aussi un moment où ils peuvent se détendre un peu.

Mohammad est désormais qualifié pour être lui-même formateur et surtout, il a appris comment s’occuper de son père âgé, qui a quitté la Syrie avec eux. Les premiers secours sont essentiels pour pouvoir s’adapter à cet environnement difficile, mais Mohammad, comme tous les réfugiés, a toujours la nostalgie de son pays.

« Le vert de la Syrie me manque ; nous avions un jardin avec des arbres fruitiers, se rappelle-t-il, un figuier, et ils étaient très importants pour nous. Nous prenions tous soin de nos jardins, nous nous relevions même la nuit pour les arroser. Cela nous manque. »

Chez certains réfugiés, le désir de rentrer chez eux est si fort qu’il pourrait l’emporter sur le danger. Dans la ville de Mafraq, la population est désormais composée à 60 % de réfugiés syriens. La plupart ne peuvent pas travailler et certains, comme Maissa, envisagent de rentrer chez eux, bien que la guerre ne soit pas terminée.

« Nous essayons de trouver des solutions, explique-t-elle, mais nous n’y arrivons pas. Si nous avions une chance de pouvoir travailler et toucher un revenu, nous pourrions vivre ici, mais malheureusement nous n’avons rien. »

Ainsi, Maissa, avec l’aide d’un cours de sensibilisation au danger des mines financé par le CICR, acquiert des compétences qui lui seront utiles si elle rentre chez elle. Le formateur est Adnan Telfah.

« Il y aura un problème en Syrie, dit-il. Notre expérience de l’action antimines nous permet de dire qu’il y a un problème en Syrie, un problème grave, et quelqu’un doit agir. Et c’est là ce que nous pouvons faire pour les réfugiés syriens. »

Cette formation ne bénéficiera pas seulement aux réfugiés qui se trouvent là, mais aussi aux Syriens restés dans leur pays. Maissa et ses camarades de classe transmettent les informations par téléphone et par courriel.

« Notre but est d’avertir la population de la présence de mines et d’autres dangers, dit-elle. C’est un sujet grave. Les mines, par exemple, sont plus faciles à repérer que d’autres engins explosifs cachés – mais il y en a partout. »

Le formateur, Adnan, déclare que ses élèves sont devenus comme une famille : une illustration des liens forts qui unissent la Jordanie et la Syrie.

« La Jordanie et la Syrie étaient comme des jumeaux par le passé, dit-il. Nous avons beaucoup en commun : la culture, la langue… Bien sûr, nous ne pouvons pas leur offrir ce qu’ils avaient dans leur pays, mais nous pouvons au moins faire de notre mieux pour qu’ils se sentent chez eux. J’espère que c’est le cas. »

Mais alors que la guerre s’éternise, chaque jour des réfugiés rentrent chez eux, malgré les risques et les questions qui les attendent. Personne ne sait combien de temps durera le conflit, certains ne savent même pas si leur maison est toujours debout, mais au moins, s’ils prennent cette difficile décision – rentrer chez eux –, ils posséderont des connaissances qui pourraient leur sauver la vie, et les aider à sauver d’autres vies.

Liste des plans

Lieu : camp de réfugiés de Zaatari, Jordanie
Durée : 05:21
Format : HD & SV H264 MOV
Production : Imogen Foulkes
Caméra : Séverine Vanel
Langue : arabe
Réf. CICR : AV214N
Date : 6-13 septembre 2014

Copyright : CICR, accès libre

00:00   Plan d’ensemble panoramique, camp de réfugiés de Zaatari
00:07   Plan moyen, rue du camp, conteneurs
00:12   Plan moyen, le marché du camp
00:16   Mohammad Homsi marche entre les tentes
00:21   Mohammad entre dans sa tente
00:26   Un enfant se lave le visage et les mains dans la tente
00:32   Mohammad prend sa fille dans ses bras
00:37   Plan moyen, des enfants regardent la télévision, grand-père alité en arrière-plan
00:42   Gros plan, un enfant regarde la télévision

00:47   insert sonore (en arabe) : Mohammad Homsi, réfugié syrien, camp de Zaatari, Jordanie :
« Dans notre village, il y avait 3 500 habitants, dont un quart de chrétiens. Les autres étaient musulmans. Nous vivions tous en paix. Puis les bombardements ont commencé… nous étions frappés par 60 missiles par heure. Toute la population est partie – il n’y avait plus ni chrétiens, ni musulmans. »

01:11   Mohammad montre à son fils des photos de leur maison en Syrie sur son téléphone portable
01:15   Gros plan sur les photos
01:20   Plan moyen, allumage du réchaud à gaz dans une tente
01:24   Plan d’ensemble, le camp
01:28   Plan d’ensemble, des tentes
01:31   Plan moyen, extérieur, Mohammad marche
01:36   Plan d’ensemble, extérieur, bâtiment administratif du CICR
01:40   Plan d’ensemble, intérieur, cours de premiers secours
01:43   Gros plan, Abdul Badih El Dada, le formateur, et un « patient »

01:58   insert sonore (en anglais) : Abdul Badih El Dada, formateur en premiers secours, camp de Zaatari, Jordanie :
« Les cours que nous donnons sont des cours pratiques, il n’y a pas de théorie, pas de vidéo, nous leur enseignons des compétences pratiques. Tout le monde peut suivre ce cours, car les premiers secours sont pour tout le monde. »

02:11   Plans du formateur Abdul Badih El Dada et d’un « patient »
02:17   Plan rapproché, des femmes assistent à la formation
02:21   Plan d’hommes (dont Mohammad Homsi) pendant le cours
02:25   Plans d’un jeune homme (Hamza) et d’un ami pratiquant la réanimation
02:36   Mohammad dispense un cours avec un mannequin
02:40   Mohammad s’occupe de son père
02:45   Gros plan, Mohammad de profil

02:49   insert sonore (en arabe) : Mohammad Homsi, réfugié syrien, camp de Zaatari, Jordanie :
« Le vert de la Syrie me manque ; nous avions un jardin avec des arbres fruitiers, un figuier, et ils étaient très importants pour nous. Nous prenions tous soin de nos jardins, nous nous relevions même la nuit pour les arroser. Cela nous manque. Ici, tout est sec. »

03:06   Plan d’ensemble, des chameaux dans le désert, village en arrière-plan
03:10   Plan d’ensemble, rue et mosquée à Mafraq
03:14   Plan moyen, scène de rue, jeunes hommes
03:18   Scène de rue, des passants
03:23   Scène de rue, une femme mendie
03:26   Maissa de dos, marchant dans la rue

03:30   insert sonore (en arabe) : Maissa, réfugiée syrienne, camp de Zaatari, Jordanie :
« Nous essayons de trouver des solutions, mais nous n’y arrivons pas. Si nous avions une chance de pouvoir travailler et toucher un revenu, nous pourrions vivre ici, mais malheureusement nous n’avons rien. »

03:45   Plan de demi-ensemble, séance de sensibilisation aux mines
03:50   Maissa et deux autres personnes avec le formateur, Adnan Telfah
03:54   Gros plan, graphique de sensibilisation au danger des mines

03:58  insert sonore (en anglais) : Adnan Telfah, formateur, sensibilisation au danger des mines, camp de Zaatari, Jordanie :
« Il y aura un problème en Syrie. Notre expérience de l’action antimines nous permet de dire qu’il y a un problème en Syrie, un problème grave, et quelqu’un doit agir. Et c’est là ce que nous pouvons faire pour les réfugiés syriens. »

04:09   Plan d’ensemble, séance de sensibilisation au danger des mines
04:12   Des participants montrent des T-shirts de sensibilisation aux mines
04:20   Maissa avec deux autres participants

04:25   insert sonore (en arabe) : Maissa, réfugiée syrienne, camp de Zaatari, Jordanie :
« Si nous rentrons, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de risque. Il y a de grands dangers liés à la guerre, nous les appelons les restes explosifs de guerre. Les mines, par exemple, sont plus faciles à repérer que d’autres engins explosifs cachés – mais il y en a partout. »

04:45   Plan de demi-ensemble, Adnan avec un groupe de participants
04:49   Plan rapproché, participants
04:53   Dessin de mines

04:57   insert sonore (en anglais) : Adnan Telfah, formateur, sensibilisation au danger des mines, camp de Zaatari, Jordanie :
« La Jordanie et la Syrie étaient comme des jumeaux par le passé. Nous avons beaucoup en commun : la culture, la religion, l’éducation, la langue… ce qui rend leur vie en Jordanie plus facile. Bien sûr, nous ne pouvons pas leur offrir ce qu’ils avaient dans leur pays, mais nous pouvons au moins faire tout notre possible pour qu’ils se sentent chez eux. J’espère que c’est le cas. » 

05:26   Plan moyen, désert, panneau de signalisation indiquant la route vers la Syrie
05:30   Route dans le désert, un bus passe en direction de la Syrie
05:34   Le désert vu d’un véhicule en mouvement
05:45   FIN

B-Roll
Jordan Syria Refugees
Duration : 5m 45s
Size : 340.9 MB

Duration : 5m 45s
Size : 838.8 MB

Documents
Syrian Jordan Refugees Spanish
Size: 50.3 KB

Syrian Jordan Refugees French
Size: 42.9 KB

Syrian Refugees in Jordan Arabic
Size: 37.2 KB

Syrian Refugees in Jordan
Size: 39.5 KB

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