Somalie : Une famille pour survivre après le décès de son petit-fils et d'une partie de son cheptel dû à la sécheresse

En Somalie, la sécheresse a des conséquences dévastatrices mettant des familles à rude épreuve : le petit-fils de Bile Abdi est décédé d'un manque d'eau, et plus de 1 100 chèvres et moutons de son cheptel familial ont péri.

En Somalie, la sécheresse a des conséquences dévastatrices mettant des familles à rude épreuve : le petit-fils de Bile Abdi est décédé d’un manque d’eau, et plus de 1 100 chèvres et moutons de son cheptel familial ont péri.

« J’ai 75 ans. Je n’ai jamais connu ou eu écho d’une sécheresse aussi intense », explique Abdi.

Bien que les sécheresses ne soient pas rares en Somalie, l’insuffisance de la saison des pluies l’an dernier a aggravé la situation sur le terrain. Aujourd’hui, la crainte d’une grave famine se répand dans la région, y compris dans les pays limitrophes, le Kenya et l’Éthiopie.

Abdi et toute sa famille ont trouvé refuge – ainsi que de l’eau et des pâturages exploitables – à Tukarak, à 150 kilomètres de chez eux. Comme beaucoup d’autres familles touchées par la sécheresse en Somalie, leur situation devient désespérée.

« Cette sécheresse est différente des précédentes. Les gens n’ont nulle part où aller, et certains viennent ici », explique Abdi.

 

Bon nombre de Somaliens sont des éleveurs, dont la survie tient à leur bétail. La sécheresse a contraint ces communautés à se déplacer sur de longues distances pour trouver de l’eau et des pâturages.

Abdi raconte le trajet effectué en famille. « Au départ, nous sommes allés à la frontière éthiopienne. Là, le bétail que nous avions pris avec nous est tombé malade. Nous avions voyagé avec 1 200 chèvres et moutons. Seuls 60 ont survécu, mais ils ne sont d’aucune utilité. Ils ne peuvent pas être abattus. Les bêtes ayant survécu ont été emmenées à l’est pour paître. »

Pedram Yazdi, un délégué du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), explique que des habitants en quête d’eau et de nourriture sont forcés d’abandonner des membres de leur famille qui sont trop faibles pour se déplacer.

« Ils arrivent ici, et je les vois partager leur nourriture avec leurs bêtes et leurs chameaux, raconte Yazdi. Les trajets que ces familles ont à faire ne sont pas aisés. Certaines personnes ont perdu non seulement leur bétail mais aussi des proches. »

« Nous avons perdu un petit-fils, confie Abdi. Il est parti ! Il est mort sur le trajet. La soif et la déshydratation l’ont emporté. »

Comme de nombreuses autres personnes, Abdi et sa famille ont cherché refuge dans le village de Tukarak, entouré d’abris temporaires.

Ahmed Artan, un collaborateur du CICR sur le terrain en charge des distributions de secours dans la région, décrit l’intervention d’urgence menée par l’institution : « Il y a trois catégories de personnes ici : les personnes des communautés d’accueil, les personnes déplacées, et les personnes sans ressources, qui ont perdu leur bétail. »

« C’est un lourd fardeau pour eux, ils ne peuvent pas aider tout le monde, dit Abdi en parlant des habitants de Tukarak qui les ont accueillis. Mais si nous sommes en vie, c’est parce qu’ils nous ont donné de l’eau et tout ce qu’ils pouvaient. »

Dans le cadre de son intervention face à l’intense sécheresse qui ravage la Somalie, le CICR a lancé une série de distributions alimentaires le 14 février. Ces distributions ont débuté dans le nord du pays et se poursuivront dans le centre-sud, notamment dans les zones de conflit.

« Nous allons continuer jusqu’à la fin du mois et nous couvrirons 36 zones, là où se trouvent les personnes sans ressources, les communautés d’accueil, et les personnes vulnérables qui n’ont rien à manger », explique Artan.

« Les personnes qui reçoivent des vivres comptent parmi les 240 000 personnes auxquelles le CICR vient en aide du fait de la sécheresse. Certaines ont été déplacées et sont venues ici en quête de pâturages exploitables et d’eau. Malheureusement, même ici, la sécheresse est terrible », admet Yazdi.

 

Ce film peut être téléchargé à partir du site « Video Newsroom » du CICR :

 www.icrcvideonewsroom.org

Informations complémentaires :

Jason Straziuso, CICR Nairobi : +254 733 622 026
Pedram Yazdi, CICR Nairobi : + 254 700 888 131
Aurélie Lachant, CICR Genève : +41 79 244 64 05
ou sur notre site : www.cicr.org

Visitez aussi la page du CICR sur la protection des soins de santé :

www.healthcareindanger.org

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LISTE DES PLANS

Liste des plans

Lieux : multiples

Durée : 12 minutes et 46 secondes

Format : H264 Mov HD

Cadreur : Mark Kamau

Langues : somali, anglais, français

Réf. CICR :

Date : février 2017

Copyright : CICR – libre de droits 

 

0:00-0:05         Plan large du village de Tukarak, Puntland (Somalie).

0:05-0:15         Route principale traversant Tukarak ; homme qui s’éloigne ; personnes montant et descendant la route en arrière-plan.

0:15-0:24         Corbeaux dans le ciel.

0:24-1:29         Différents plans de dépouilles de bêtes (ânes, chèvres, chameaux).

1:29-1:47         Différents plans d’une dépouille de chèvre et d’une chèvre passant à ses côtés.

1:48-2:11         Dépouille de chèvre au premier plan ; apparition d’un garçonnet menant un troupeau de chèvres, puis éloignement du garçonnet en arrière-plan.

2:11-2:21         Plan d’ensemble d’un pont enjambant une rivière à sec (au premier plan) ; voiture traversant le pont.

2:21-2:25         Gros plan de pierres sur le lit de la rivière à sec.

 

Extrait sonore – Bile (prononcer « Bilé ») Abdi

2:25-2:33         « J’ai 75 ans. Je n’ai jamais connu ou eu écho d’une sécheresse aussi intense. »

2:33-3:29         Différents plans de la famille de Bile dans leur campement.

 

Extrait sonore – Bile Abdi

3:29-3:36         « Cette sécheresse est différente des précédentes. Les gens n’ont nulle part où aller, et certains viennent ici. »

 

3:36-4:12         Différents plans de chameaux marchant difficilement ; plan américain et plan d’ensemble de chameaux se déplaçant vers le lointain.

 

Extrait sonore – Bile Abdi

4:12-4:45

« Au départ, nous sommes allés à la frontière éthiopienne. Là, le bétail que nous avions pris avec nous est tombé malade. Nous avions voyagé avec 1 200 chèvres et moutons. Seuls 60 ont survécu, mais ils ne sont d’aucune utilité. Ils ne peuvent pas être abattus. Les bêtes ayant survécu ont été emmenées à l’est pour paître. »

 

Extrait sonore – Pedram Yazdi

4:46- 5:02        « Des gens abandonnent des membres de leur famille qui sont trop faibles pour se déplacer. Ils arrivent ici, et je les vois partager leur nourriture avec leurs bêtes et leurs chameaux. »

5:02-5:08         Plan américain des cabanes des éleveurs ; au-devant, des enfants et la fumée d’un feu crépitant.

5:08-5:18         Plusieurs gros plans d’une bouilloire sur un feu.

5:18-5:36         Femmes produisant des bruits de bouche afin d’encourager un chameau à se lever.

5:36-5:45         Premier plan : deux chameaux ; plan intermédiaire : famille à l’extérieur d’une cabane ; arrière-plan : rangée de cabanes.

 

Extrait sonore – Bile Abdi

5:45-5:55         « Nous avons perdu un petit-fils. Il est parti ! Il est mort sur le trajet. La soif et la déshydratation l’ont emporté. »

5:55-6:50         Différents plans de campements d’éleveurs à Tukarak, dont certains se trouvent à côté des logements permanents de la communauté qui les accueille.

 

Extrait sonore – Ahmed Artan

6:50-6:59         « Il y a trois catégories de personnes ici : les personnes des communautés d’accueil, les personnes déplacées, et les personnes sans ressources, qui ont perdu leur bétail. »

 

Extrait sonore – Bile Abdi

6:59-7:15         « C’est un lourd fardeau pour les gens qui nous accueillent, ils ne peuvent pas aider tout le monde. Mais si nous sommes en vie, c’est parce qu’ils nous ont donné de l’eau et tout ce qu’ils pouvaient. »

 

7:15-7:41         Différents plan de camions sur la route reliant Garowe et Tukarak.

7:41-8:02         Camions arrivant au point de distribution alimentaire de Tukarak, guidés par un homme qui leur indique où se garer ; camps de personnes déplacées en arrière-plan.

8:02-8:52         Différents plans de personnes déchargeant un camion et disposant les sacs en tas de trois, avec, au sommet, un jerrycan jaune.

8:52-9:11         Différents plans de personnes dont le nom est appelé ; adultes et enfants assis ou debout, attendant de récupérer des rations alimentaires.

9:11-10:07       Différents plans de personnes assises sur les tas de sacs ; gros plans et plans rapprochés de visages.

 

Extrait sonore – Ahmed Artan

10:07 -10:27    « La distribution a commencé aujourd’hui, le 14 février. Nous allons continuer jusqu’à la fin du mois et nous couvrirons 36 zones – là où se trouvent les personnes sans ressources, les communautés d’accueil, et les personnes vulnérables qui n’ont rien à manger. »

 

10:27-11:18     Différents plans de personnes se répartissant les sacs de vivres et les chargeant dans les véhicules ; un petit camion s’éloignant avec, à son bord, des personnes et des sacs de vivres.

 

Extrait sonore – Pedram Yazdi

11:18-11: 46    « Les personnes qui reçoivent des vivres comptent parmi les 240 000 personnes auxquelles le CICR vient en aide du fait de la sécheresse. Certaines ont été déplacées et sont venues ici en quête de pâturages exploitables et d’eau. Malheureusement, même ici, la sécheresse est terrible. »

 

EXTRAITS SONORES EN FRANÇAIS

 

Extrait sonore – Pedram Yazdi

 

11:48-12:46    

Ici nous sommes à Toka Raq, et le Comté International de la Croix Rouge distribue de la nourriture pour près de 3'000 personnes.
(Here we are in Tokaraq, and the International Committee of the Red Cross distributes food for nearly 3000 persons.)

Ces personnes sont parmi les 240'000 personnes que le CICR assiste en ce moment à cause de la sècheresse qui touche l’est de l’Afrique, et essentiellement la Somalie.
(These are among the 240'000 persons that ICRC assists currently due to the drought hitting east of Africa and principally Somalia.)

(Internal Edit)

Ces familles de déplacent près de deux cents kilomètres, à la recherche de pâturages et de l’eau. Malheureusement la sécheresse est aussi persistante et dure dans cette région. Ils ont laissé une partie de leur famille derrière eux. Ils étaient trop faibles pour pouvoir bouger.
(These families walk 200km, searching for grazing land and water. Unfortunately the drought is also persistent and harsh in this region. They have left a part of theirfamily behind, they were too weak to move.)

J’ai vu des familles qui partageaient leur nourriture avec leurs animaux, avec leurs chameaux. Ils n’avait pas vu la pluie depuis trois ans. Ces familles, ce sont donc les familles que le CICR va assister en premier.
(I saw families who were sharing their food with their animals and their camels. They haven’t seen the rain since three years. These families are the families that ICRC will assist first.)

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