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Soudan du Sud : Dix ans après l’indépendance du pays, Des centaines de personnes sont soignées pour des blessures par balle chaque année

Le 9 juillet marque le 10e anniversaire du Soudan du Sud, nation la plus jeune du monde. Pendant cette première décennie d’existence, les communautés et familles du pays ont été ravagées par le conflit et la violence armée.

Le 9 juillet marque le 10e anniversaire du Soudan du Sud, nation la plus jeune du monde. Pendant cette première décennie d’existence, les communautés et familles du pays ont été ravagées par le conflit et la violence armée.

Le système de santé déjà fragile a été encore affaibli, voire détruit, en raison des violences, et ce n’est que l’une des conséquences tragiques de la crise prolongée qui déchire le Soudan du Sud.

Dans les zones reculées du Soudan du Sud, les gens meurent de maladies évitables et guérissables. « Depuis mon village, je dois marcher pendant quatre heures et traverser deux rivières pour me faire soigner dans ce centre de santé », explique Nyamuch Koang, résidente du village de Roam dans l’État d’Unity. « L’année dernière, quelqu’un de notre village souffrait de diarrhées et a succombé sur la route, alors que d’autres tentaient de l’amener au plus vite jusqu’à ce centre de santé ; à cause de la distance, il n’a pas pu être sauvé. »

On estime à 40 % le nombre de centres de santé encore opérationnels au Soudan du Sud. Les blessures qui peuvent être facilement soignées si elles sont traitées rapidement peuvent devenir bien plus graves.

« Un patient est arrivé quelques jours après sa blessure. Il présentait de nombreuses lésions osseuses et aux tissus mous. Nous n’avions pas d’autres options que de lui offrir les meilleurs soins, à savoir l’amputation. Mais nous ne sommes pas là pour amputer, nous sommes ici pour sauver des vies et des membres. S’il y avait des services plus proches de son lieu d’habitation, il aurait été possible de prévenir certaines complications », explique Dr Belayneh Assefa, chirurgien en fonction dans le service de chirurgie de l’Hôpital militaire de Juba, soutenu par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Preuve de l’échelle des violences : le CICR a dispensé des soins chirurgicaux à plus de 9000 personnes blessées par arme depuis la naissance de la nation la plus jeune du monde en juillet 2011. En 2020, les femmes et les enfants représentaient près d'un quart des patients soignés par le CICR.

Cette situation dramatique est en partie liée aux attaques contre les infrastructures et le personnel médicaux, ainsi qu’au nombre limité de professionnels de santé. Au cours des dix dernières années, le CICR a effectué près d’1,5 million de consultations dans les centres de soins de santé primaires qu’il soutient.

Informations complémentaires : 

Lucien Christen, Juba, +211 912 360 038, lchristen@icrc.org 

Aidah Khamis Woja, Juba, +211 925 230 500, wajioaidahkhamis@icrc.org 

Alyona Synenko, Nairobi, +254 716 987 265, asynenko@icrc.org 

LISTE DES PLANS

Lieu : Soudan du Sud

Durée : 8:51

Cadrage : Junior Ali, Aidah Khamis et Eric Chege

Montage : Eric Chege

Date de tournage : du 24 juin au 1er juillet 2021

Droit d’auteur : CICR – libre de droits

Crédité à l’écran : CICR ou logo

00:00-00:13

Vues aériennes du Comté de Leer, État d’Unity

00:14-00:22

Plan large sur un véhicule du CICR qui passe sur une route en mauvais état à Padeah, État d’Unity

00:23-00:29

Plan large de personnes qui marchent près d’Adok, Comté de Leer, État d’Unity

00:30-00:51

Plan d'une femme qui marche dans une zone marécageuse avant d’embarquer à bord d'un bateau près d’Adok, Comté de Leer, État d’Unity

00:52-00:59

Plans d'un jeune homme et de son embarcation près d’Adok, Comté de Leer, État d’Unity

01:00-01:07

Plan d'une femme transportée à bord d'une embarcation près d’Adok, Comté de Leer, État d’Unity

01:08-01:20

Plans du Centre de soins de santé primaires d’Adok, Comté de Leer, État d’Unity

01:21-01:53

Interview : Nyamuch Koang, résidente du village de Roam

« Je viens d’un village qui s’appelle Roam. J’ai des douleurs persistantes dans tout le corps depuis un moment déjà. Je viens régulièrement dans cette clinique pour me faire soigner. Il n’y a pas de transport public dans cette région. Je dois marcher pendant quatre heures depuis mon village et traverser deux rivières pour venir dans ce centre de santé et me faire soigner. L’année dernière, quelqu’un de notre village souffrait de diarrhées et a succombé sur la route, alors que d’autres tentaient de l’amener au plus vite jusqu’à ce centre de santé ; à cause de la distance, il n’a pas pu être sauvé. »

01:54-02:04

Plans extérieurs du Centre de soins de santé primaires d’Adok.

02:05-02:19

Plans des installations du Centre de soins de santé primaires d’Adok.

02:20-02:40

Divers plans de femmes assises dans le centre de soins de santé primaire d’Adok.

02:41-03:11

Interview : Nyalel Lual Chuol, résidente du village d’Adok

« Lorsque j’étais enceinte de mon fils, j’étais si malade que j’ai dû me rendre jusqu’à Leer pour me faire soigner, un village voisin situé à environ 40 kilomètres d’ici. Il n’y avait aucun moyen de transport, donc j’ai dû faire tout le trajet à pied et le voyage m’a pris deux jours. Je suis partie à Leer parce que j’avais de fortes douleurs et des mouvements dans mon ventre, et j’avais peur de perdre mon bébé. »

03:12-03:27

Plans d’une femme qui se fait soigner au Centre de soins de santé primaires de Padeah

03:28-03:44

Plans d’une femme malade au Centre de soins de santé primaires de Padeah

03:45-04:01

Interview : Nyachang Wejang Kiir, résidente du village de Leeh

« Je suis venue à l’hôpital parce que je me sens très faible. Mes jambes sont faibles aussi et j’ai mal au dos. Le trajet de Leeh jusqu’à ce centre de santé de Pader m’a pris six heures à pied, parce que je suis malade. Quand je ne suis pas malade, je mets une heure et demie pour venir. »

04:02-04:18

Divers plans extérieurs du Centre de soins de santé primaires de Padeah.

04:19-04:36

Divers plans extérieurs de personnes au Centre de soins de santé primaires de Padeah.

04:37-04:53

Divers plans d’une femme qui se fait soigner au Centre de soins de santé primaires de Padeah.

04:54-05:23

Interview : Batholomeo Yak, praticien clinicien – Centre de soins de santé primaires de Padeah

« C’est maintenant la saison des pluies. Les patients qui souffrent et sont loin ne pourront peut-être pas venir jusqu’ici en raison du manque de route, car il est impossible de les transporter du village jusqu’au centre de santé. Et les gens ont peur de voyager la nuit à cause des brigands et voleurs de bétail. »

05:24-05:29

Plan du service du CICR à l’Hôpital militaire de Juba

05:30-06:06

Divers plans d’un patient en train de se faire opérer dans le service du CICR à l’Hôpital militaire de Juba

06:07-06:50

Interview : Dr Belayneh Assefa, chirurgien du CICR

« Il y a de nombreux problèmes, notamment d'infrastructure. La plupart des patients sont évacués par nos équipes sur le terrain, dans des avions de sauvetage ou en hélicoptère. Pour des raisons logistiques, il n’est pas toujours possible d’aller chercher un patient qui a besoin d’être évacué le jour même. Il arrive alors dans les 48 heures si c'est urgent, mais la plupart du temps, les évacuations prennent plus d'une semaine. Si nous traitons des blessures qui datent de six à huit heures, les résultats sont meilleurs. Après sept jours, les blessures s’infectent et d’autres problèmes surgissent. »

06:51-07:18

Divers plans du chirurgien et des infirmier·ère·s du CICR en train d’examiner des patients dans le service.

07:19-07:51

Interview : Treza Sima, résidente du Comté de Lainya

« Je suis restée à l’hôpital de Wonduruba pendant sept jours. Mon père allait acheter les médicaments nécessaires à mon traitement à la pharmacie. Le huitième jour, des militaires présents ont constaté que mon état se dégradait dangereusement. Ils ont pris un tank et un pick-up pour me conduire jusqu’au centre de santé de Lainya. J’ai passé sept jours à Lainya, puis le commissaire du comté m’a remise à la Croix-Rouge, et c'est ainsi que j’ai été amenée jusqu’ici. »

07:52-08:18

Divers plans du chirurgien et des infirmier·ère·s du CICR en train d’examiner un patient dont la jambe a été amputée après une blessure par balle.

08:19-08:51

Interview : Dr Belayneh Assefa, chirurgien du CICR

« Il y a parfois des complications. Par exemple, un patient est arrivé quelques jours après sa blessure. Il présentait de nombreuses lésions osseuses et aux tissus mous. Nous n’avions pas d’autres options que de lui offrir les meilleurs soins, à savoir l’amputation. Mais nous ne sommes pas là pour amputer, nous sommes ici pour sauver des vies et des membres. S’il y avait des services plus proches de son lieu d’habitation, il aurait été possible de prévenir certaines complications. »

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20210705 South Sudan Access to Healthcare AV News Video
Duration : 8m 51s
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