La violence atteint son paroxysme en Rép Démocratique Du Congo
La violence a atteint un niveau sans précédent dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où les affrontements entre l'armée et des groupes armés s'intensifient. La situation est aggravée par les tensions interethniques et la violence entre groupes armés dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
Les violences sexuelles sont généralisées, comme le recrutement forcé des enfants soldats, la destruction des biens et le pillage. Les hôpitaux et autres structures médicales ont du mal à faire face au nombre croissant de patients blessés par des armes. Des milliers de personnes ont été récemment déplacées.
Le président du Comité International de la Croix-Rouge, Peter Maurer, est de retour de la visite qu'il vient d’effectuer dans l'est de la RDC. Il s’est rendu à l'hôpital N'Dosho à Goma. Les personnes qui arrivent jusqu'à l'hôpital ont de la chance. Le président Maurer raconte : « Pendant les semaines et les mois qui viennent de s'écouler, nous avons assisté ici à une aggravation de la violence et des violations du droit international humanitaire, et les besoins humanitaires augmentent. Ce dont les gens ont le plus besoin, c'est d'eau, de nourriture et d'un accès aux soins médicaux. Ils ont besoin d'aide pour survivre. »
Le CICR prévoit de fournir des secours d'urgence à des dizaines de milliers de personnes déplacées, à qui il va distribuer de la nourriture et des articles ménagers, et assurer l'accès à l'eau potable.
Afin de pouvoir soigner les blessés, le CICR veut aussi étendre ses opérations médicales. Le président Maurer explique : « Nous voudrions faire plus dans le domaine de la chirurgie de guerre, pour soigner tous ces civils et militaires grièvement blessés. »
Deux équipes chirurgicales de la Croix-Rouge vont continuer à travailler à l’hôpital de Bukavu et à l'hôpital N'Dosho de Goma pour aider le personnel local à prendre en charge les blessés par arme et à améliorer la qualité des soins qui leur sont dispensés, domaine dans lequel le CICR est spécialiste.
Le suivi des conditions de détention et du traitement réservé aux prisonniers est toujours au cœur de l’action du CICR.
Pour financer ces activités essentielles, le Comité international de la Croix-Rouge lance un appel de 10 millions de francs suisses (soit 8,2 millions d'euros) supplémentaires, ce qui porte le budget total de l'institution en RDC à plus de 68 millions de francs suisses (soit 56 millions d'euros).
Liste des plans
Lieu : Plusieurs
Durée : 03:45
Format : Mpeg2 / 16:9 anamorphique / SD
Production : Nicola Fell et Sébastien Carliez
Caméra : Christoph Mueller et Alain Pentucci
Langues : anglais / français
Réf. CICR : AV073N
Date : Plusieurs
Copyright : CICR – libre de droits
Sake, 18 décembre 2012
0:00 Vues de bâtiments détruits à Sake. Hôpital N'Dosho de Goma, 25 avril 2013
0:29 Le président du CICR entre dans l'hôpital N'Dosho de Goma. Hôpital N'Dosho de Goma, 17 décembre 2012
0:35 Des enfants blessés
0:45 Une patiente amputée. Hôpital N'Dosho de Goma, 25 avril 2013
0:59 Un enfant amputé parle avec le président du CICR
01:14 EXTRAIT SONORE - Peter Maurer, président du Comité international de la Croix-Rouge (en anglais)
« Pendant les semaines et les mois qui viennent de s'écouler, nous avons assisté ici à une aggravation de la violence et des violations du droit international humanitaire, et de ce fait, les besoins humanitaires augmentent. »
01:24 « Ce dont les gens ont le plus besoin, c'est certainement d'avoir accès aux soins médicaux, ce qui n'est pas suffisamment garanti aujourd'hui ; c'est d'avoir accès à l'eau et aussi à de la nourriture, car le tissu économique est détruit par le conflit armé et donc, les gens ont besoin d'aide pour survivre. » Minonva, 12 décembre 2012
01:48 Des hommes armés
01:55 Distribution de vivres et d'articles ménagers. Hôpital N'Dosho de Goma, 25 avril 2013
02:43 EXTRAIT SONORE - Peter Maurer, président du Comité international de la Croix-Rouge (en anglais) :
« Le CICR voudrait étendre ses opérations médicales, et plus particulièrement la chirurgie de guerre, car nous voyons arriver des personnes grièvement blessées, tant parmi les civils que les militaires. Nous voudrions aussi concentrer notre action ici dans l'est sur les zones où le conflit armé s'est intensifié. » Hôpital Panzi de Bukavu, 16 décembre 2012
03:07 Un chirurgien de guerre opère un enfant avec une équipe du CICR
03 :45 FIN
Video 2: Extrait sonore - Peter Maurer, président du Comité international de la Croix-Rouge (en français) :
« Nous nous trouvons ici dans une zone de conflit armé, et bien sûr on voit les effets du conflit armé.
Il y a d’abord bien sûr les effets directs du conflit armé, les blessures… On voit les témoins, des enfants qui ont perdu leurs parents, on voit les blessures et les blessés ici à l’hôpital où nous sommes.
Il y a bien sûr des besoins d’assistance parce que de plus en plus les populations sont déplacées.
Il y a bien sûr aussi les besoins de protection des civils qui sont soumis à des exactions de tous les côtés, les besoins de nourriture, les besoins de santé, de médicaments, mais aussi d’eau, pour survivre les difficultés auxquelles les gens sont confrontés.
Il y a certainement une nécessité d’élargir notre action médicale, notre action de chirurgie de guerre. »