Le CICR tire le signal d'alarme sur le commerce des armes
Partout dans le monde, des centaines de milliers de civils sont tués, blessés ou forcés de s’enfuir de chez eux sous la menace d’une arme à feu. C’est à cette dure réalité que le personnel du CICR doit faire face dans le monde. « Ce que nous voyons, c’est l’immense disponibilité de ces armes pour les acteurs sur le terrain, pour les groupes, pour les armées, or ces armes causent d'énormes souffrances », déclare Peter Maurer, président du CICR. « J’ai vu, par moi-même, lors de ma visite au Soudan du Sud, en République centrafricaine, et au Yémen il y a quelques jours, les souffrances que ces armes infligent. Alors que l’importation de médicaments, d’articles médicaux et de matériel médical peut s’avérer extrêmement difficile, l'importation d’armes durant ces conflits est par contre beaucoup plus facile. Nous ne pouvons pas accepter une telle situation.
Dans les zones touchées par un conflit ou d’autres situations de violence, les transferts d'armes prolongent les conflits, ils menacent l'aide humanitaire, et sont utilisés pour attaquer directement les hôpitaux, les écoles et les maisons.
Le Traité sur le commerce des armes, entré en vigueur en décembre 2014, a été signé par 59 États et ratifié par 72 États. Il couvre, entre autres, les armes légères et de petit calibre, les munitions, les chars de bataille, les avions de combat et les navires de guerre.
Lors de la conférence de Cancun, les gouvernements devront se prononcer sur les mécanismes nécessaires pour mettre en œuvre le Traité. Le CICR appelle à un niveau élevé de transparence dans le commerce des armes et à des régimes de contrôle rigoureux au niveau national afin de réduire la disponibilité des armes et de stopper leur détournement vers des marchés illicites.
« Nous sommes encouragés par le fait que les États se sont engagés à respecter les obligations découlant du Traité sur le commerce des armes de ne pas transférer d’armes à ceux qui enfreignent les droits de l’homme et le droit international humanitaire, mais il faut que ces engagements soient suivis d'actions concrètes. Il faut que les États prennent leurs engagements politiques au sérieux. Il faut que leurs engagements soient suivis d’actes », précise le président du CICR, Peter Maurer.
Liste des plans
Lieu : divers
Durée : 4 :27
Format : Mov H264 HD
Son : anglais
Réf CICR : AV352N
Date : divers
Copyright : CICR – libre de droits
0:00 Combattants en Libye
0:25 Munitions au Congo-Brazzaville
0:31 Le Président du CICR constatant la destruction massive au Yémen
1:04 EXTRAIT SONORE Peter Maurer, Président du Comité international de la Croix-Rouge (parle en anglais)
Ce que nous voyons, c’est l’immense disponibilité des armes pour les acteurs sur le terrain, pour les groupes, pour les armées, or ces armes causent d'énormes souffrances faute de respect du droit international humanitaire. Des personnes meurent, des personnes sont gravement blessées, des hôpitaux sont attaqués, des zones résidentielles sont attaquées, des écoles sont attaquées. Les armes causent d’énormes souffrances alors que les États se sont engagés à réduire la disponibilité et le transfert d’armes à ces groupes qui enfreignent le droit international humanitaire. J’ai vu, par moi-même, lorsque je me suis rendu au Soudan du Sud, en République centrafricaine, et au Yémen il y a quelques jours, les souffrances que ces armes infligent. Et parfois, c’est paradoxal, alors qu’il peut être extrêmement difficile d'importer des médicaments, des articles médicaux et du matériel médical, l’importation d’armes durant ces conflits est beaucoup plus facile. Nous ne pouvons pas accepter cette situation.
2:07 Personnes déplacées en République centrafricaine
2:40 Blessés à leur arrivée à l’hôpital de Kandahar, Afghanistan
3:01 Personnes déplacées à Leer, Soudan du Sud 2015
3:28 Le CICR évacuant les blessés à Leer, Soudan du Sud 2015
03:41 EXTRAIT SONORE Peter Maurer, président du Comité international de la Croix-Rouge (en anglais)
Nous sommes encouragés par le fait que les États se sont engagés à respecter les obligations découlant du Traité sur le commerce des armes de ne pas transférer des armes à ceux qui enfreignent les droits de l’homme et le droit international humanitaire, mais il faut que ces engagements soient suivis d'actions concrètes. L’écart demeure saisissant entre les engagements politiques pris dans le Traité sur le commerce des armes et le comportement réel, et aussi la facilité avec laquelle les armes sont transférées à des acteurs qui, visiblement, ne respectent pas le droit international. Nous devons combler cet écart, et les États doivent prendre leurs engagements politiques au sérieux. Il faut aussi que leurs engagements soient suivis d’actes.
FIN 4 :27